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  • JuVin

Les enjeux de mise en place de la téléconsultation

La téléconsultation auprès des populations fragiles n'a d'avenir que si elle parvient à inclure le contact humain...



Avant toute chose et pour ceux qui ne sont pas encore rôdés à l’exercice, la téléconsultation est une consultation à distance impliquant un patient et son médecin. Condition sinéquanone pour sa réalisation, que le médecin ait reçu en consultation au préalable, le patient désireux de téléconsulter, dans les 12 derniers mois.


Voici donc venir une 1ère difficulté pour une grande majorité des patients du territoire national. Pourquoi ? Car les déserts médicaux sont bien plus étendus que les quelques millions de patients sur lesquels communiquent les instances officiels et autres médias, ce qui rend complexe toute consultation préalable.

Seconde difficulté, celle des déserts numériques. En quoi cela nous concerne-t-il ? Car parmi les solutions envisagées pour répondre à la pénurie de médecins, l’utilisation de la télémédecine est plébiscitée. Cependant, l’ensemble des outils de télémédecine développés aujourd’hui ne fonctionne que s’il peut se connecter à un réseau disponible. On se retrouve donc avec de nombreuses initiatives portées tant par les ARS que les Communautés de Communes ne menant nulle part dans le pire des cas ou ne fonctionnant qu’à 25% de leurs possibilités dans le meilleur des cas car souffrant d’une pénurie de réseau.


Troisième sujet : si nous parvenons à réduire la fracture numérique, la population concernée par les premières problématiques soulevées est-elle assez technophile pour utiliser/vouloir utiliser les appareils de télémédecine mis à sa disposition ? Pas forcément. Sans citer de marque spécifique, on a vu arriver dans certaines mairies reculées des cabines de télémédecine représentant une dépense conséquente pour la collectivité et pourtant inutilisées par manque de formation, d’accompagnement… et de contact humain.


Des patients préférant parcourir parfois plus de 50km pour se rendre aux urgences, voire même ne pas se traiter, plutôt que d’utiliser seuls des objets connectés.

Moralité, si nous parvenions à “dépasser” les problématiques numériques, techniques, administratives et de pénurie du corps médical, nous resterions tout de même confrontés à une véritable inégalité d’accès aux soins, les patients isolés, en manque d’autonomie ou non technophiles préférant parcourir parfois plus de 50km pour se rendre aux urgences, voire même ne pas se traiter, plutôt que d’utiliser seuls des objets connectés.

Si ce constat est plus que concret, la réflexion qui en découle nous a semblé logique. Dé-tricotons ensemble : pour une télémédecine efficace, il faut de la mobilité afin d’aller à la rencontre des patients où qu’ils se trouvent. Pour permettre une télémédecine mobile, il faut du réseau, partout. Une fois que votre télémédecine est mobile et connectée, il faut qu’elle soit efficace. Pour que cela soit le cas, elle doit s’appuyer sur des contacts humains de proximité… Vous avez compris où nous voulions en venir.


Les infirmiers libéraux sont la clé de cette télémédecine de proximité.

Les infirmiers libéraux sont aujourd’hui la clé de cette (télé)médecine de proximité. Ils connaissent leurs patients, leurs pathologies, leurs craintes, leurs fonctionnements, leurs idées heureuses, et surtout leur métier. A l’heure des pénuries, pandémies, de l’accroissement des pathologies chroniques, du vieillissement de la population, etc, ils deviennent le pilier de la réorganisation indispensable de notre système de santé.

Quand ? Maintenant.

Comment ? En s’équipant, avec l’aide de l’État, des bons outils.

Les contraintes ? Si cette idée commence progressivement à faire son chemin, elle se heurte à de nombreux détracteurs convaincus que le système de santé ne va pas si mal qu’il faille le changer. Notre argumentaire sur le sujet est aiguisé. Nous vous le partagerons et l’étofferons ensemble afin de le rendre toujours plus convaincant.


Cependant, si vous avez bien suivi notre “dé-tricotage”, il ne vous a pas échappé qu’il manque une étape : pour permettre une télémédecine mobile, il faut du réseau, partout. Si le sujet semble pris à bras le corps par les géants de la télécommunication que sont SFR, Bouygues ou encore Orange qui ne vivent que de 4 et 5G, il n’en reste pas moins qu’une simple promenade sur 60% du territoire français prouve l’instabilité, voire l’absence totale, de réseau. Nous avons donc encore fort à faire pour parvenir à réorganiser notre offre de soins. La bonne nouvelle, c’est que pour cette partie là, il y a déjà une solution fonctionnelle... qui fera l’objet d’une future publication.

;-)

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